L’apiculture en ville vs l’apiculture à la campagne

L’apiculture en ville

De plus en plus de citadins pratiquent l’apiculture dans les quartiers de leurs villes. L’abeille s’installe dans les espaces verts (jardins, parcs privés et publics), les toits et les terrasses des bâtiments et les espaces vacants (quais, voies ferroviaires …).
À Paris, par exemple, on a estimé le nombre de ruches, en 2010, entre 200 et 300. Cinq ans plus tard on en compte 700.

Et pour cause :

  • Diversité florale des parcs, des jardins, des balconnières et des bordures d’allées qui offrent aux butineuses une grande variété de plantes. À Paris, on compte une centaine d’espèces florales, 3 000 hectares d’espaces verts écologiques et 460 jardins publics. Cette diversité floristique à longueur d’année rend la reine plus féconde, augmente le nombre d’abeilles dans les ruches et renforce la résistance de la colonie. Conséquences : une meilleure récolte de miel et des ruches qui durent plus longtemps.
  • Température moins fraiche qu’à la campagne. La période de floraison étant plus longue, les abeilles ont plus de temps pour butiner les plantes et produire plus de miel.
  • Moins de produits phytosanitaires (pesticides, fongicides, herbicides) en ville qu’à la campagne. Par conséquent :
  • Le miel produit en ville est moins pollué
  • La mortalité des abeilles liée aux phytosanitaires varie entre 30% et 40% à la campagne contre 3% et 4% en ville.

L’apiculture à la campagne

Pratiquer l’apiculture en campagne, c’est revenir vers mère nature. En effet, avant de s’installer dans les villes, les abeilles évoluaient dans leur milieu naturel, qui est la campagne avec ses forêts, ses bois et ses vallées. C’est ce qui explique que les apiculteurs professionnels travaillent le plus souvent à la campagne.
Mais, si l’apiculture se développe de plus en plus dans les zones urbaines, elle connait de sérieux problèmes à la campagne. À cause des monocultures et de l’agriculture intensive, les espèces de fleurs se font plus rares, les abeilles peinent à subvenir aux besoins alimentaires de leurs colonies et les communautés de pollinisateurs dont les abeilles s’affaiblissent de plus en plus.

Or :

  • Les abeilles font partie des pollinisateurs les plus importants pour les cultures, surtout si l’on sait que près d’un tiers de notre nourriture est issu de plantes pollinisées par les abeilles. Et même si certaines ne produisent pas de miel (comme l’abeille sauvage), elles restent d’excellentes pollinisatrices. Elles butinent assez tôt et pollinisent les premières fleurs des arbres fruitiers. Un plus pour la qualité et la quantité des récoltes.
  • Les abeilles sont certes plus sensibles aux pesticides qu’aux polluants urbains (véhicules routiers, usines et autres industries …), mais, ces polluants affectent la qualité du miel récolté en ville.

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