Causes et conséquences de la disparition des abeilles

Les substances chimiques, les parasites, les monocultures, le frelon asiatique, le changement climatique, jouent un rôle dans la surmortalité des abeilles.

  1. L’indispensable abeille
  2. Causes de la disparition des abeilles
  3. La pollution par les pesticides
  4. La pollution par les ondes
  5. Un prédateur : le frelon asiatique
  6. Des arbres toxiques pour les insectes
  7. Des études sur les insecticides ignorées
  8. Les « inattendus » ou le comble de l’hypocrisie
  9. La biodiversité est gravement menacée
  10. Quelles solutions pour sauver la biodiversité ?

Le rôle crucial des abeilles

Nous avons été sensibilisés au rôle des abeilles dans l’écosystème.

  • En effet, les abeilles favorisent la pollinisation des plantes sauvages et cultivées et sont sensibles aux traitements phytosanitaires.
  • Depuis quelques années le sort des abeilles est devenu inquiétant : leur taux de surmortalité atteint 30 à 35 %, taux anormalement élevé qui atteint dans certains cas 50 % de pertes hivernales.
  • Sur le banc des accusés : multiplication des substances chimiques dans l’environnement, présence de parasites, effets désastreux des monocultures, ravages du frelon asiatique, impact du changement climatique, etc.

L’indispensable abeille 

Comme indiqué dans le chapitre précédent, l’abeille contribue à la reproduction de 80 % des espèces de plantes à fleurs : c’est donc une alliée indispensable dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes et de notre agriculture. Or, 30 à 4O % des colonies ont été décimées en moins de 10 ans en Europe. Scientifiques et apidologues s’accordent à dire que les 5 000 pesticides commercialisés ont une part de responsabilité importante dans ces disparitions.

Perte de la biodiversité dans les cultures

De plus, à cause d’une baisse considérable de la biodiversité dans les cultures qui attirent en temps normal les abeilles, celles-ci se sont mises progressivement à visiter d’autres cultures, comme les céréales et les vignes, très gourmandes en pesticides. Mais d’autres facteurs représentent également des menaces.

  • Les colonies sont affectées par des parasites comme le varroa, un acarien maîtrisé par les apiculteurs, mais pour lequel les médicaments disponibles sont réduits, mais aussi par des bactéries et des virus.
  • Les abeilles pourraient être malgré elles responsables de la propagation des OGM, tout en étant intoxiquées par des plantes génétiquement modifiées qui produisent leur propre insecticide.

Causes de la disparition des abeilles 

Quelles sont les raisons de leur disparition ?

Dans certaines régions les abeilles meurent de faim, car les monocultures ne leur fournissent pas assez de nourriture. La nature propose pourtant des milliers de végétaux ronces, fleurs sauvages, pissenlits, orties, bourdaine, sureau, noisetiers, tilleul, châtaigner, acacia, érable, etc. dont certains sont jugés indésirables par les agriculteurs ou jardiniers. Les haies et les jardins disparaissent du paysage, certaines exploitations couvrent des hectares de monoculture, certains jardins particuliers ressemblent à des greens de golf toxiques et gourmands en eau.

Le varroa est un acarien importé d’Asie dans les années 1980. Il décime méthodiquement les ruchers obligeant les apiculteurs à traiter les ruches avec un produit bio : le thymol qui est un phénol contenu dans l’huile de thym ainsi que dans les huiles essentielles de nombreuses autres plantes. Exemple : Thym (thymus hyemalis), Dictame de Crète (dictamnus de origanum), L’Ajowan (Trachyspermum ammi), Monarde fistuleuse (Monarda fistulosa), Origan turc (Origanum onites), etc.

Syndrome de l’effondrement des colonies

Ce « syndrome d’effondrement des colonies » est un ensemble de causes qui provoquent la disparition des colonies d’abeilles :

  • les substances chimiques et des pesticides dans l’environnement
  • les causes « pathogènes » (parasites, virus ou champignons)
  • le manque de végétaux dû à une agriculture intensive qui réduit la biodiversité
  • une cause génétique (les abeilles sélectionnées pour leur productivité sont moins adaptées à leur milieu par manque de diversité génétique)
  • les ravages du frelon asiatique
  • la pollution électromagnétique
  • les pratiques des apiculteurs transportant leurs ruches afin de polliniser les cultures et affaiblissant leurs essaims par des voyages incessants

La pollution par les pesticides 

L’abeille est le maillon indispensable des écosystèmes.

Depuis plusieurs années déjà, on assiste à une multiplication des substances chimiques et des pesticides dans l’environnement (Cruiser, Poncho, Gaucho, Cheyenne). Si certains sont interdits, les firmes spécialisées ont mis au point d’autres produits similaires qui pourraient être fatals à des millions d’hommes pour le profit de quelques multinationales. Les abeilles meurent à cause du traitement des semences.

Le traitement de semence utilisé pour le maïs est le Gaucho. Pour le tournesol il s’agit du régent.

L’usage irraisonné des pesticides

Lorsque l’abeille butine une fleur traitée, elle meurt avant d’avoir pu retourner à la ruche. L’usage irraisonné des pesticides dans l’agriculture démontre une faible sensibilation à l’écologie dans les collectivités mais aussi chez les particuliers. Ils ont tendance à ne pas respecter les doses des fabricants. « Le catalogue des produits phytopharmaceutiques dénombre aujourd’hui 5 000 produits commerciaux dont l’utilisation selon des méthodes non autorisées est susceptible de provoquer des dommages irréversibles sur les colonies d’abeilles » (Rapport ANSES 2008). 3 produits neurotoxiques sont interdits en plein champ (sauf en serre) et ont déjà été remplacés par d’autres molécules comme l’acétamipride et le thiaclopride.

80% des espèces végétales dépendent directement de la pollinisation par les insectes.

Comme agent pollinisateur, l’abeille domestique contribue une part importante à cet équilibre. En ville, un même espèce de plante est souvent fort éloignée, il est donc indispensable qu’un insecte pollinisateur puisse transporter le pollen d’une fleur mâle vers la fleur femelle d’une même espèce.

La pollution par les ondes 

Le téléphone portable qui a envahi nos vies est un véritable fléau parce que massivement employé il utilise des ondes électromagnétiques invisibles qui ont des effets sur le vivant.

La 5G est 10 fois plus rapide que la 4G actuelle utilisée pour les réseaux téléphoniques et internet.

L’enfer est pavé de bonnes intentions : les groupes industriels promettent des voitures autonomes sans conducteur, des opérations de chirurgie à distance, des usines entièrement automatisées par des robots, des objets connectés. La planète a-t-elle encore les moyens de fournir les ressources pour ces technologies de plus en plus gourmandes en énergie ? Les humains ont-ils besoin d’aller envore plus vite dans leur court passage sur la Terre ?
Différentes associations estiment que la 5 G aura un impact sur « la santé physique et mentale, l’hyperconnexion dans le monde du travail et chez les jeunes, les sols, les paysages et les écosystèmes seront impactés, la facture énergétique sera grandissante, un gaspillage de ressources, des risques du big data sur les libertés, poids des lobbies sur la science et les politiques publiques… ». Le déploiement de la 5G provoquera une augmentation de ces phénomènes avec tout un cortège de pathologies.

L’association « P.R.I.A.R.T.EM » associée à « agir pour l’environnement » a pour mission de vous informer et de vous soutenir dans vos démarches et actions. Elle agit auprès des instances publiques afin d’obtenir des règles respectueuses des conditions de vie et de la santé de nous tous.

https://www.agirpourlenvironnement.org/

http://www.priartem.fr/5G-le-scandale-des-antennes.html

Un prédateur : le frelon asiatique 

Les abeilles sont éliminées par le redoutable frelon asiatique.

Parmi les multiples facteurs qui affectent les abeilles, comme si l’inconscience et la cupidité des hommes ne suffisaient pas, un autre danger menace d’éradiquer les abeilles : le frelon asiatique. 
Introduit accidentellement en France dans les années 2000, il envahit et détruit les ruches d’abeilles… sans aucune réaction des responsables politiques pourtant alertés de cette menace grandissante.

Le frelon asiatique s’attaque aux ouvrières des ruches, notamment des espèces Apis mellifera et Apis cerana.

Des arbres toxiques pour les insectes 

Dans de nombreuses collectivités et dans les lieux publics, de nombreuses plantations ornementales de tilleuls qui comptent plus d’une trentaine d’espèces sont effectuées. Ces tilleuls argentés sont reconnaissables avec le dessous blanchâtre de leurs limbes (feuilles). Les variétés de tilleuls argentés reconnus comme présentant un danger sont les espèces: TILIA OLIVERI, TILIA EUCHLORA, TILIA TOMENTOSA, TILIA DASYSTILA.

Certains arbres sont toxiques 

Lors de leur floraison en juillet de très nombreux bourdons et abeilles venant butiner leurs fleurs, sont retrouvés morts sous ces arbres, car ces tilleuls argentés sont toxiques pour de nombreux insectes pollinisateurs. Ces plantations esthétiques se font au détriment de variétés autochtones qui sont pourtant sans danger pour les insectes pollinisateurs. Les tilleuls les plus rencontrés sous nos latitudes peuvent être les variétés TILIA CORDATA appelées « tilleul à petites feuilles » ou TILIA PLATYPHYLLOS appelé « tilleul à grandes feuilles ». Ces 2 variétés sont inscrites à la pharmacopée pour les propriétés antispasmodiques et sédatives de leurs inflorescences. Leurs fleurs sont cueillies pour réaliser des tisanes. Le « tilleul commun » TILIA X VULGARIS est un hybride des 2 précédents très souvent implanté dans les parcs, jardins et le long des rues, lorsque le tilleul argenté n’était pas encore devenu une mode.

Le TILIA TOMENTOSA

De nombreux départements mènent diverses actions pour inciter tous les acteurs à planter des végétaux favorables aux insectes. Le département de l’Aveyron a demandé que le TILIA TOMENTOSA disparaisse des pépinières des collectivités et qu’il ne soit plus implanté dans les parcs et bordure des routes. Le reboisement des berges du canal du Midi envisagé avec des tilleuls argentés, parmi d’autres espèces, a suscité de très nombreux courriers demandant qu’ils soient remplacés par d’autres arbres ne présentant aucun danger. Les plantes utiles pour l’environnement sont très nombreuses, mais il y a toujours un risque à introduire des variétés exotiques.

Des études sur les insecticides ignorées 

Dans sa dernière expertise sur ce sujet, l’AFSSA n’a pas pris en compte les études établissant les effets des pesticides. En effet, l’AFSSA n’a pas tenu compte des études portant sur les pesticides insecticides Gaucho et Régent sur l’abeille ! Pour éviter toute mise en cause ultérieure, la directrice de cette Agence n’a pourtant pas hésité à rappeler que « L’AFSSA ne s’est jamais prononcée sur les risques environnementaux, lesquels ne relèvent pas de sa mission ». Il est vraiment urgent de mener une expertise indépendante, pluraliste et contradictoire.

L’ANSES nommé laboratoire de référence par la Commission européenne
Le laboratoire de l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), à Sofia-Antipolis, a été nommé laboratoire de référence par la Commission européenne. Ses scientifiques seront chargés de missions nombreuses et variées: analyser les causes d’intoxication des colonies d’abeilles, améliorer et développer de nouveaux outils diagnostiques, identifier les maladies, etc.

Une multinationale au « secours des abeilles »

Une multinationale s’intéresse à la disparition des abeilles, et souhaite investir dans les différentes entreprises qui font de la recherche sur les abeilles. Cette stratégie des plus secrètes de la firme Monsanto, promoteur mondial de semences et de plantes transgéniques veut maintenant « sauver les abeilles » d’un système qu’elle a elle-même créé grâce à la recherche génétique.

Toute technologie maitrisée, mais utilisée contre un ordre éthique ou moral comme le clonage ou la génétique menace le genre humain. Dans un monde dans lequel de multiples mutations techniques s’accélèrent, la quête de sens est plus que jamais nécessaire, elle doit s’imposer. La science doit être soumise à la moralité pour éviter tout débordement.

Albert Einstein, le célèbre physicien, avait déclaré que si l’abeille venait à disparaitre, l’homme n’aurait plus que pour 4 ans à vivre, car ces insectes assurent 80 % de la reproduction des espèces végétales.

Les « inattendus » ou le comble de l’hypocrisie 

Des études récentes menées sur de plus longues périodes d’observation ont conduit certains chercheurs à affirmer que « la perte des abeilles est due à de complexes combinaisons de multiples facteurs dont certains sont identifiés et qualifiés d’inattendus ».

Affiche ci-dessous: si l’abeille disparaît, l’humanité en a pour 4 ans.

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La biodiversité est gravement menacée 

Plus généralement, c’est la biodiversité des insectes pollinisateurs dans son ensemble qui est menacée. C’est un cercle vicieux : moins de surfaces plantées avec des plantes à fleurs réduisent la diversité de pollinisateurs, ce qui accentue encore la diminution des espèces végétales. La monoculture intensive sur des centaines d’hectares, la raréfaction des fleurs des champs et l’entretien chimique des bords de route concourent à l’escalade menant à une extinction de masse du vivant. Enfin, un changement climatique entraînant des périodes de sécheresse et des hivers plus doux affaiblirait les abeilles.

Le sort des abeilles est devenu inquiétant : 50% de pertes hivernales.

Lorsque l’abeille butine une fleur traitée par un pesticide de marque Régent (tournesol) ou de marque Cruiser (maïs), elle meurt avant d’avoir pu retourner à la ruche.

En Chine, dans la province du Sichuan, des producteurs en sont réduits depuis quelques années à fertiliser les fleurs de poirier à la main. Les pollinisateurs et les plantes à pollen de la région ayant été détruits par une utilisation incontrôlée de produits chimiques.

Quelles solutions pour sauver la biodiversité ? 

Comment sauver les abeilles et la biodiversité des insectes pollinisateurs ?

Il est urgent et impératif de développer des moyens alternatifs aux pesticides, revenir à une agriculture en lien avec les territoires, s’éloigner des pratiques de remembrement et de monoculture, qui attirent davantage les subventions et autres financements que les abeilles, etc. Les responsables publics qui se cantonnent pour l’instant à de grands discours doivent prendre la vraie mesure de l’enjeu et respecter les engagements du Grenelle de l’environnement.

Plus que jamais, une autre agriculture plus respectueuse de l’environnement et une large sensibilisation sont nécessaires. L’abeille est un maillon indispensable des écosystèmes. La protéger, c’est nous éviter le cauchemar d’un nouvel écocide irréversible.

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