Automne au rucher : Préparer les ruches à l’hivernage

L’automne est là, encore de belles et douces journées peuvent être espérées avant la fin octobre.

Dans la ruche, la reine a diminué sa ponte depuis le solstice d’été et atteint son rythme le plus bas.

Au mois d’août les pauvres mâles (faux bourdons) auront été sacrifiés. La période de reproduction est terminée, pas question de leur remplir le jabot gratis !

Les mâles sont uniquement « équipés » pour la reproduction et ne sont guère capables de récolter le nectar ou entretenir la ruche.

L’hiver se prépare dans la ruche, les premières abeilles d’hiver sont nées. Contrairement à leurs sœurs estivales qui vivent en moyenne 1 mois et demi, elles ont une espérance de vie de 6 mois.

Normalement tout est prêt pour affronter le froid et l’humidité. Les abeilles auront précautionneusement bouché et colmaté les moindre interstices et autres failles à la propolis de façon à s’isoler le plus parfaitement possible du froid, de l’humidité et autre parasite.

Venons-en au travail qui vous attend…

La visite d’automne du rucher s’effectue de fin septembre à début octobre.

Elle permet à l’apiculteur d’aider ses protégées à passer un hiver le plus serein possible. Si tout va bien, on laisse la nature suivre son cours, pour une ruche en difficulté une intervention de l’apiculteur pourra lui permettre de passer ce cap difficile.

Observer, diagnostiquer et parer aux faiblesses éventuelles.

Ce que vous devez observer idéalement :

•Le couvain doit être resserré et en quantité suffisante (4 cadres complets, c’est une bonne moyenne) et une population d’abeilles recouvrant au moins la partie couvain. 

•Le miel, réserve hivernale indispensable doit couvrir au moins 4 cadres complets.

En règle générale, surtout avec un automne doux, l’apiculteur devra nourrir la colonie. Contrairement à une idée reçue, une fin d’automne et un hiver doux peuvent être catastrophiques pour les abeilles : pas de récolte en vue, une activité accrue de la colonie, donc une consommation des réserves plus rapide…la disette guette ! Sans parler des parasites que le froid n’aura pas éliminé.

Si au cours de l’hiver, plusieurs journées très douces se succèdent, n’hésitez pas à nourrir de nouveau vos colonies ! (sans ouvrir la partie habitée)

Les cas difficiles :

•Le couvain est faible (inférieur à 4 cadres) et la population aussi.

 Vous devrez « partitionner » votre ruche, c’est-à-dire réduire l’espace avec une planche en ayant préalablement retiré les cadres vides et décaler la colonie sur un côté. (vous songerez à remplacer la reine une fois le printemps revenu…)

•Il n’y a plus de ponte ni de couvain, c’est donc que la ruche est « orpheline » (la reine est morte ou non féconde) Vous pourrez renforcer une ruche faible en population, tout en nourrissant la colonie qui accueille pour que les nouvelles venues soient acceptées…sinon bagarre générale garantie ! Ce renforcement ne pourra être réalisé qu’en déplaçant les orphelines sur un autre rucher. Les abeilles sont têtues, elles auront tendance à retourner à leur domicile d’origine.

Penser à munir vos ruches d’une grille d’entrée pour éviter que les souris ne viennent y passer l’hiver.

Recette de nourrissement des abeilles :

5 kg de sucre

3 litres d’eau 

Chauffer doucement pour diluer le sucre.

Une cuiellerée de vinaigre de cidre (pour favoriser la digestion des abeilles) et 3 gouttes d’huile essentielle de Sarriette des montagnes pour lutter contre la nosémose et autre champignons.

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